Nous vous partageons ici des articles thématiques dont les contenus résultent d’une analyse comparative de nos différentes expériences. L’objectif est d’ainsi mettre en lumière différents aspects qui nous semblent pertinents pour mettre en œuvre un projet agricole collectif résilient.
Pour une meilleure lisibilité, nous vous proposons les différentes thématiques suivantes en plus de la rubrique "Retours d'expérience" où sont retranscrits de manière moins transversale nos échanges avec certains acteurs : ​
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Puisque le bien être nous apparaît comme primordial pour monter un projet pérenne, nous nous interrogeons comment chacun des lieux visités le favorise.
Le métier de paysan étant réputé comme difficile et contraignant, surtout dans un monde où le salariat est la norme, nous aimerions mieux comprendre comment le collectif permet d’expérimenter une nouvelle manière de travailler et de vivre.
Puis, à l’heure où la défiance de l’autre est monnaie courante, nous souhaitons témoigner d’expériences collectives joyeuses et fertiles où des relations synergiques régénèrent notre rapport à nous-même, à l’autre et au vivant.
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Nous sommes convaincus que seule une “agriculture de la connaissance” pourra nourrir le monde de demain au vu des changements climatiques et environnementaux qui nous attendent.
Dès lors, il nous apparaît comme important de vous partager certains itinéraires techniques innovants, en particulier en Maraîchage sur Sol Vivant, Biodynamie et Agroforesterie. Nous espérons pouvoir récolter des itinéraires techniques qui prennent soin de nos paysages et de nous-mêmes. Ainsi, nous souhaitons vous partager des retours d’expérience concernant :
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la régénération de la fertilité de nos sols : amendements, engrais verts, micro-organismes
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la place de l’arbre et de plantes pérennes dans un système agricole
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la gestion des maladies et des ravageurs
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l’utilisation du calendrier lunaire
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la gestion des semences paysannes ou non
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les associations de culture
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l’utilisation d’outils et de machines agricoles innovants
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les systèmes d’irrigation
3. Transformation de la production
Également passionnés de cuisine, nous nous demandons comment les projets collectifs visités articulent des activités du champ à l’assiette.
Le collectif facilite-t-il la mise en place des activités complémentaires de production et de transformation alimentaire par rapport à un projet individuel où il est difficile d’allier ces deux types d’activités ?
Est-il plus facile de valoriser les surplus de production dans une ferme collective ? Si oui, comment est-ce mis en œuvre ?
Nous nous interrogeons donc quant aux modalités organisationnelles et pratiques pour transformer les produits de la ferme (plats préparés, conserves, lacto-fermentation etc. / approvisionnement / débouchés économiques).
Puis, nous questionnons ici l’équilibre entre rentabilité économique et accessibilité alimentaire.
Comment une ferme collective peut-elle agir pour lever les freins culturels au changement de notre alimentation pour qu’elle devienne plus locale, de saison et végétale ? Comment peut-elle rendre plus accessible une alimentation de qualité pour tous ?
La résilience d’une ferme se traduit a priori par sa capacité à régénérer ses ressources sociales, environnementales et économiques. Bien que notre système économique actuel ne valorise pas réellement ni la qualité des produits ni les services environnementaux et humains rendus, nous nous demandons quelles sont les stratégies financières et économiques mises en place par les fermes collectives visitées. Nous nous interrogeons donc quant aux questions suivantes :
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Comment ont été financés ces fermes ? Les collectifs ont-ils eu recours à l'autofinancement ou fait appel à des institutions ou organisations externes pour financer leur projet ?
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Comment ont été choisis et/ou trouvé les canaux de vente des produits ? Quels sont-ils?
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Comment les prix des produits sont-ils fixés ? Évoluent-ils au cours du temps ?
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Les revenus sont-ils mutualisés au sein du projet ? Pourquoi et comment le sont-ils ?
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Comment sont valorisés les services non marchands du projet et la qualité des pratiques agricoles employées (labellisation ; prix ; troc et échanges de services ; monnaies locales, etc) ?
Puisque la dimension collective apporte de la complexité à un projet, nous aimerions donner à voir les systèmes de gouvernance mis en place dans chacune des fermes visitées. Nous souhaitons mieux comprendre :
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les motivations à créer ou à intégrer un projet collectif
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la vision des acteurs concernant les notions de collectif, de mutualisation et de coopération
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le fonctionnement en collectif c’est à dire :
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le nombre de personnes impliquées et le statut de chacun (fondateur, associé, salarié, bénévole …)
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le modèle de propriété et les ressources mutualisées et non mutualisées (foncier, matériel, économique, social, humaine…)
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la structuration juridique et l’institutionnalisation de la gouvernance collective
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la répartition des rôles et des responsabilités entre les acteurs du collectif
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les méthodes de prise de décision collectives et d’aide à la communication (outils de médiation)
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les systèmes d’échange entre les différentes activités et/ou les différentes personnes
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les modalités d’inclusion et de sortie des personnes impliquées dans le collectif
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les étapes de mise en place du collectif et de la gouvernance collective
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les difficultés et avantages d’une gouvernance collective et d’une mutualisation des ressources
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les freins et leviers d’action pour mettre en place une gouvernance collective pérenne
6. Réseau et ancrage territorial
A l’heure où notre société moderne est à repenser de manière systémique, nous sommes convaincus que la résilience d’un projet agricole se traduit également par sa capacité à s’impliquer sur son territoire, à l’image d’un arbre dans un écosystème forestier. Dès lors, nous nous interrogeons comment et pourquoi les fermes que nous visitons créent des liens avec leur territoire et avec des acteurs externes à leur collectif. En particulier, nous nous posons les questions suivantes :
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Quelles sont leurs motivations à s’impliquer sur leur territoire ? Les collectifs ont-ils une ambition politique ?
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Quelles sont les stratégies et/ou les activités mises en œuvre pour permettre cette implication politique et/ou culturelle ?
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Dans quels réseaux sont-elles impliquées ? Quels sont les acteurs externes (institutions, associations, entreprises, citoyens …) impliqués dans le projet ? Comment sont-ils impliqués ? Y a-t-il des ressources mutualisées avec ces acteurs ? Existe-t-il des synergies?
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Quels sont les freins et leviers d’action pour permettre à une ferme collective de créer des synergies avec et pour son territoire ?
